Vous avez avez probablement déjà lu des reviews de l’album le plus attendu du mois de l’année (de tous les temps ?) vu la tornade médiatique développée autour de la promo de Random Access Memories. Nos deux robots PARISIENS (et non Versaillais comme on a pu le lire quelques dizaines de fois ici et là) en ont saoulé plus d’un après avoir annoncé la tracklist sur 32 supports différents et étaient légitimement attendu au tournant.
Après moulte (léger euphémisme) leaks, fanworks et autres fakes, on avait bien accroché sur Get Lucky et c’était selon nous de bonne augure.
Bref, assez tourné autour du pot, rentrons dans le vif du sujet :
Attention, Random Access Memories N’EST PAS un album Electro. Et à ce titre il en décevra plus d’un. Vous avez probablement entendu ou lu que le quatrième album des Daft étaient orienté Funk : eh bien oui, et « orienté » est bien faible. On ne parle pas d’inspiration French Touch avec des samples à la Louis la Roche, Breakbot ou Jean Tonique, c’est bel et bien un pur disque de Funk Fusion. Les robots qu’on associe souvent au high-tech nous la jouent Retour vers le Futur et font sonner leurs basses à paillettes façon Disco 70s/80s. Et là on a envie de dire : DON’T PANIC. Certes c’est assez déstabilisant et si vous pensiez pouvoir faire péter les baffles toute la nuit façon Alive 2007 pour la prochaine boom d’anniversaire ça risque d’être un poil compliqué. Néanmoins, nous pensons sincèrement que cet album est grand, voila pourquoi (avec quelques conseils pour l’apprécier dedans) :
CALM DOWN
On a pu lire pas mal de commentaires négatifs, souvent assez virulents (« c’est mou » « c’est chiant » « c’est pas du Daft Punk ») et c’est en effet compréhensible vu le changement de cap opéré (et puis ça donne aussi l’air cool : cracher sur le groupe electro le plus adulé de France, voire du Monde, c’est un peu le summum de la hype). D’autre part, on peut aussi être sûr que si ils étaient resté dans le même style, on leur aurait reproché leur manque d’innovation (« aucune originalité » « toujours pareil etc »)
Laisser infuser
Si Get Lucky a pu provoquer de nombreux coups de foudre, c’est probablement parce-que c’est l’une des tracks les plus « énervés » de l’album. On retrouve d’ailleurs la même mouvance sur Lose Yourself to dance, qui risque d’être un de vos morceaux préférés. Random Access Memories mérite plusieurs écoutes. Quoi qu’on en pense, ravi ou déçu, il y a énormément de travail derrière. On reproche souvent aux Daft leur manque de productivité (4 albums en 16 ans), la moindre des chose serait d’écouter le résultat avec un tant soi peu d’attention.
Il est légitime d’être déçu face à la puissance déployée sur Homework ou Discovery, on peut en effet reprocher un manque d’explosion. Les intros sont magiques et envoûtantes mais ceux qui attendent une montée en puissance progressive menant au climax risquent de rester sur leur faim. Autant apprécier la qualité des accords et se laisser porter, en attendant ce qui sauvera tous les déçus du Daft Punk dancefloor qui ont ryhtmé nos soirées de collège/lycée/fac…
En attendant les remix
Ils l’ont déjà annoncé plusieurs fois, comme préparés à la vague de déception qui pourrait surgir chez certains fans, Bangalter et Homem-Christo remixeront eux même cet album, qui possède tous les atouts pour des remis fantastiques. Les guitares Funky, lignes de basse et vocoder à toutes les sauces témoignent d’un potentiel énorme pour un album live incroyable. L’attente est longue, mais on peut d’ores et déjà tabler sur un alive 2014 (2015, 2016 ?) de grand cru. Et nul doute que d’ici là, tous les DJs de la planète nous sortiront une panoplie de mix aux petits oignons.
Pour conclure, mes morceaux préférés, ceux qui devraient mettre (presque) tout le monde d’accord :
Give life back to Music (featuring Nile Rodgers and Paul Jackson, Jr) avec une intro grandiose et un vocoder très Daft Punkien qui met en confiance.
Instant Crush (featuring Julian Casablancas) où la voix du chanteur des Strokes épouse parfaitement la mélodie onirique pour une grosse track de lover.
Lose Yourself to Dance (featuring Pharrel Williams and Nile Rodgers) qui reprend les codes de Get Lucky (avec les mêmes invités) avec un refrain plus enjoué, qui devrait susciter quelques déhanchés dont certains Yers ont le secret.
Get Lucky (featuring Pharrel Williams and Nile Rodgers) – une version album qui mérite une nouvelle écoute avec des transitions plus travaillés et quelques accords plus subtils.
Fragments of Time (featuring Todd Edwards) : une vraie perle où l’on retrouve la chanteur de Face to Face, l’une des plus belle réussite de Discovery.
Contact (featuring DJ Falcon) – (enfin) une track qui bouge, plus électronique mais en restant « old school » avec une batterie qui s’affole et une montée en puissance libératrice, comme pour annoncer la puissance à venir lors des prochains
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