mercredi 22 mai 2013

Daft Punk, la vérité derrière les casques: Interview du designer des casques (By GQ Magazine)

Sous les casques du duo electro se cache le designer Tony Gardner, spécialiste des effets spéciaux. GQ a posé cinq questions à celui qui a conçu le style des Daft Punk.



Le succès des Daft Punk ne serait sans doute pas ce qu'il est sans leurs alter-ego robotiques apparus pour la première fois à la sortie de l'album Discovery (2001). Bien plus qu'un groupe, ils sont un mythe : les hommes faits de métal et de son. Selon la légende - introduite par Thomas Bangalter lui-même - cette apparence peu commune serait due à un accident : "Nous n'avons pas choisi de devenir des robots. Il y a eu un accident dans notre studio. Nous étions en train de travailler sur le sampler quand, le 9 septembre 1999, à 9h09 très exactement, il a explosé. Quand nous avons repris conscience, nous étions des robots." En réalité, le duo français a fait appel aux talents de Tony Gardner et d'Alterian inc., le studio qui conçoit les effets spéciaux de nombreuses productions hollywoodiennes.
Comment avez-vous rencontré les Daft Punk ?
Tony Gardner : C’est Spike Jonze qui  a parlé de nous aux Daft Punk. Il avait travaillé avec eux sur un de leurs clips et quand ils ont parlé de leurs projets futurs, Spike leur a conseillé de nous rencontrer.
C'était la première fois que vous travailliez avec un groupe de musique ?
Nous avons déjà collaboré à des clips par le passé. D’ailleurs mon premier travail était un clip musical, je travaillais avec Rick Baker pour le "Thriller" de Michael Jackson. C’est cette experience qui m’a convaincu de travailler dans ce milieu. Mais le premier clip d’Alterian était un clip de Guns N' Roses où Axl Rose était "givré" et dernièrement nous avons travaillé avec SoKo.
Comment s'est déroulée votre collaboration avec eux ? Qui a eu l'inspiration pour le design des casques ?
Quand Thomas et Guy-Manuel sont venus à Alterian avec quelques-uns de leurs collaborateurs artistiques français, on a tous étudié les concepts de casques que nous avions realisés pour eux deux. Ils nous avaient soumis des idées de design et des croquis que nous avions retouchés ça et là, avant de les sculpter en argile à partir des moules de leurs visages. Les Daft Punk étaient très précis au sujet de l’écran LED des casques, notre défi a été de trouver les moyens de créer ce qu’ils avaient imaginé. On a vraiment oeuvré en étroite collaboration avec eux. Thomas et moi étions fans des robots de la version originale de The Day the Earth Stood Still et je pense que ça se remarque dans le design de nos casques.


Quels sont vos secrets de fabrication ?
Il n'y a pas de secret. Les casques et les armures ont été sculptés en argile avant d'être modelés en silicone. A partir des moules en silicone flexible on a obtenu des pièces en fibre de verre que l'on a polies et plaquées en métal. Pour ce qui est des écrans LED, ils ont été programmés par un designer qui s'occupe des grands écrans LED Jumbotron, ici aux Etats-Unis.
Quelles modifications avez-vous apportées aux casques ?
Il y a vraiment eu beaucoup de versions créées au fil des années (Cf. infographie d'Agent Raybans - ndlr) et même une taille bébé pour Electroma. Toutes les modifications apportées ont été dictées par les artistes eux-mêmes et ce fut un plaisir pour Alterian de collaborer avec eux sur ces projets, mais aussi sur Electroma et certains clips de Human After All.


(Article by GQ MAGAZINE: http://www.gqmagazine.fr)





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